Quelques mots de présentation à propos de l'auteur : je suis né en 1964, vis et travaille à Grenoble et dans sa région.
Après des études à Dijon et à Paris, j'ai été reçu à l'agrégation de philosophie (en 1990). Je suis titulaire d'un DEA d'épistémologie et d'histoire des sciences (sous la direction de François Dagognet à Paris I, 1990), d'un DEA puis d'un doctorat de l'Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales (Centre Raymond Aron, Paris) en « études politiques » avec une thèse consacrée à Machiavel (sous la direction de Pierre Manent, 2000).
J'ai enseigné une dizaine d'années en classes de terminale et en classes préparatoires, en 2002 j'ai été élu maître de conférences de philosophie politique au Département de philosophie de l'Université Pierre Mendès France – Grenoble 2, laquelle a été en 2016 intégrée dans l'Université Grenoble Alpes. J'ai soutenu une habilitation à diriger des recherches en science politique (Histoire des idées politiques et théorie politique) en 2008 à l'IEP Grenoble. Enfin, j'ai été recruté comme professeur des Universités en décembre 2011 sur le poste "Sciences humaines et innovation" dans le cadre de Grenoble Institut de l'Innovation à l'UPMF - Grenoble 2 intégré ensuite à Grenoble IAE.
Cette démarche d'un philosophe politique dans le monde de l'innovation repose sur le projet d'associer les sciences humaines et sociales dans leur variété afin de comprendre la notion d'innovation dans ses divers effets sociaux : technologiques, économiques, politiques, artistiques. Il a donné lieu à l'initiative originale d'une formation pluridisciplinaire dédié à la conduite de projets de transformation, le master management de l'innovation que j'anime avec mes collègues Ce projet se positionne lui-même sur le site universitaire grenoblois, si dense en matière d'innovation (notamment technologique) en dialogue avec les autres institutions de formation supérieure et de recherche et avec les acteurs de ce secteur.
Je suis membre de l'Institut de Philosophie de Grenoble (IPhiG) de l'Université Grenoble Alpes. Et je suis responsable scientifique de la chaire "éthique&IA" au sein de l'institut pluridisciplinaire en intelligence artificielle de Grenoble (MIAI).
De 2005 à 2014, j'ai présidé la Société alpine de philosophie. Cette association régie par la Loi de 1901, traditionnellement liée au Département de philosophie, a pour but la diffusion et la pratique de la philosophie auprès d'un large public. A ce titre, j'ai fondé en 2010 les Rencontres Philosophiques d'Uriage, manifestation annuelle qui a lieu dans le cadre historique (et esthétique) d'Uriage près de Grenoble et que l'on peut qualifier de "colloque de philosophie publique" consacré aux questions qui touchent à l'homme aujourd'hui.
Les axes de recherche qui résument mes activités sont les suivants :
En histoire de la philosophie politique : Machiavel et la pensée historico-politique florentine ; le contractualisme classique (les monarchomaques, Hobbes, Locke) ; les identités collectives autrefois formalisées par les concepts de cité, d'empire et d’État-nation.
En philosophie politique et philosophie de l'histoire : les relations entre Anciens et Modernes dans la perspective du rapport entre la théorie et la culture politiques, l'anthropologie philosophique et l'histoire comme concept philosophique.
En théorie politique normative : républicanisme et démocratie : une confrontation entre le républicanisme « continental » et le néorépublicanisme, menée à la lumière des travaux de la science politique sur la notion de participation ; « rénovation » du républicanisme continental à partir de la construction de la notion d'intérêt général et de l'examen du thème de la corruption civique.
Enfin, concernant les relations entre l'innovation, les nouvelles technologies et la société démocratique : tester l'hypothèse que les concepts politiques de notre tradition moderne sont potentiellement usés (et peut-être pour certains déjà périmés, bien que nous les utilisions encore en leur demandant de guider notre action) ; réfléchir particulièrement sur les usages numériques, sur les technologies de l'IA et sur les nouveaux modes de la mobilité, tout en dialoguant à ce propos avec sciences exactes et de l'ingénieur et avec les autres sciences humaines et sociales ; déterminer la signification contemporaine de la liberté (publique et privée) en regard des nouvelles formes de contrôle et des opportunités originales offertes par les transitions en cours.
Davantage de détails sur mon parcours et mon projet intellectuel, et un accès à mes publications.